Je t'ai sûrement sauvée de la prison le jour où nous nous sommes rencontrés. Tu avais faim, tu avais volé dans une supérette et j'ai remboursé ce que tu devais au caissier afin qu'il ne s'en prenne pas juridiquement à toi. Les temps sont durs depuis que nous sommes éloignés du Monde à cause de ces foutus Zombies. Nous avons gardé contact depuis cet incident. Tu as trouvé un job, tu te tiens à le garder mais tu es comme une adolescente... Tu ne tiens pas en place et tu fais souvent des erreurs. Pauvre de moi qui t'aies pris sous mon aile. Je me dois d'être là pour toi et d'essayer de t'amener vers la bonne voie. Tu m'as dit avoir perdu tes parents, je ne sais comment, mais j'ose imaginer que c'est effroyable. Maintenant je suis là, comme un grand frère à tes yeux. Nous nous adorons et nous apprécions. Nous avons du mal à vivre l'un sans l'autre même, si bien qu'ils nous arrivent de passer du temps à nous texter et parfois tu t'invites chez moi pour dormir car tes insomnies refont surface quand tu penses, encore et toujours, à cette nuit où tes parents ont disparu. Tu aurais quelques années de plus, je serai en train de t'implorer de sortir avec moi tellement je me sens bien à tes côtés. Seulement, je dois me rendre à l'évidence que tous ces câlins que tu m'offres ne sont sûrement rien d'autres que fraternels. De toute façon, tu me détesterais en tant que petit-ami puisque je te cache une chose : Je suis un Frat'boy. Le genre d'être vivant que tu détestes le plus sur Terre.